Pilote.Media: mes neurones en ébullition

Des nouvelles, des nouvelles, des nouvelles. J’ai plein de nouvelles. Qui veut de mes nouvelles? Vous? Chouette!

Tout d’abord un mini récap’ de ces dernières années pour suivre le fil de ma démarche:

2006 – 2013: Je fais de l’impro, du théâtre, je chipote des histoires, je virevolte autour d’institutions culturelles.

Mai 2012: Avec trois amis, on lance la God Save The 90’s. Le début d’une véritable aventure de vie. Petit à petit, on se professionnalise et on crée notre structure: Tissu Orange.

Août 2014: Je pars au Québec 5 mois. Je découvre l’art du Conte et la poésie performative. Je commence à me dire que l’écriture doit prendre plus de place dans mon existence.

Été 2015: Je quitte tout et m’en vais vivre au Liban. Je commence à écrire pour différents médias. Je découvre, je sens, je vis. Deux années incroyables. De bout en bout.

Mai 2017: Je rentre au Plat Pays. Des hauts, des bas. Je travaille énormément, trop sans doute. Je recommence mes boulots de com’, tout en continuant à écrire. Je me perds un peu.

Février 2018: Je m’enfuis à Buenos Aires. Besoin de recul. Je prends trois décisions. Clôturer mes aventures de jeunesse et mon éternel sentiment de nostalgie. Entreprendre le voyage de mes rêves. Dédier (en tous cas essayer) ma carrière aux mots.

Été 2018: Je quitte l’aventure Tissu Orange, je pleure beaucoup mais je suis fière et heureuse. Je prends la route direction Téhéran.

Août – décembre 2018: Je traverse 11 pays, je parcours plus de 9000km, je dors dans 57 lits en tout ça en 14 semaines et demie. Ce périple solo de Bruxelles à Téhéran par voie terrestre est sans doute l’expérience la plus dingo de ma vie.

Hiver 2019: Énième retour à Bruxelles. Je retente d’exister dans le monde des médias. Dans ma tête, des histoires, des histoires et encore des histoires.

Mars 2019: Je commence la formation Pilote.Media, un programme de trois mois, intensifs, qui applique les outils de la création de startups à l’univers des médias.

Et nous voilà aujourd’hui.

Cette formation fait shaker mes neurones. Projets, idées, lectures, conversations, remises en question. Ces dernières semaines, je réfléchis beaucoup et je dors peu. Cette effervescence m’enivre. Et puis tout semble s’aligner, jour après jour.  J’avance petit pas par petit pas.

Alors, concrètement, qu’est-ce qui a changé depuis le début de Pilote.Media?

Premièrement, j’ai refait mon site. Les posts d’Un jour je tiendrai un blog (faut bien assumer d’où je viens), les articles de presse et les projets en cours. Je vais tout partager ici, sur cette plateforme perso qui est désormais mon labo / portfolio. C’était chouette de tout rassembler mes premiers posts un peu naïfs et remplis de fautes et mes articles plus sérieux (j’ai d’ailleurs réalisé que j’avais beaucoup beaucoup beaucoup écrit sur le Moyen Orient mais aussi que je suis complètement obsessionnelle de la météo et de la couleur du ciel).

Mais surtout, j’ai dans le cerveau une idée qui est en train de grandir. Du coup, j’avais envie de vous parler de mon nouveau projet, des récits du réel présentés en live. Mon but? Raconter la grande Histoire à travers des témoignages personnels et intimes. Une forme novatrice à la frontière entre journalisme, contes, conférences et théâtre. J’ai envie d’explorer différentes thématiques: l’histoire des critères de beauté chez la femme (parce que les complexes ont la peau dure et n’épargnent personne), les peurs d’enfance qui nous poursuivent (et qui nous paralysent à l’âge adulte), la résilience face à l’adversité (parce que je crois que rien ne me touche plus que ça). Grosso Modo, je veux mixer savoir froid (plus scientifique et historique) et récits personnels issus d’interview et d’enquêtes de terrain (mais aussi de mon propre vécu). Et le résultat de tout ça, je voudrais le raconter lors d’événements dédiés, et ce, à un public en cher et en os.
Le but? Porter les mots des uns et des autres, créer de l’empathie en s’identifiant à l’Autre et aider chacune et chacun à réfléchir à ses propres jugements et constructions sociales. Mais aussi libérer la parole des spectateurs en les amenant à témoigner, partager leur propre vécu. Créer du lien en laissant à chacun.e. la possibilité de prendre sa place.
Ecriture, histoires, récits de vie, journalisme vivant, performances, création d’univers, si un jour, j’arrive à lier tout ça, je serai vraiment heureuse. J’ai l’impression, que ce serait le point de convergence de toutes mes expériences passées.
Ces idées marquent aussi mon retour à l’amour du spectacle vivant. Je vais donc entamer une série de formations, tout en continuant de travailler mon écriture créative, littéraire et journalistique. Et bien-sûr, plus que jamais, je vais récolter des histoires ici et là, en espérant les partager un jour ou l’autre.
Je lis, j’écoute, je vais voir des spectacles, je partage, j’écris, je rature, je me retourne dans mon lit, je fronce les sourcils et je souris.
Peut être que ça n’aboutira pas mais c’est plus que motivant d’y rêver déjà.
Bref, voilà, ce qui se passe sous mon cuire chevelu ces jours-ci.
Et puis sinon, je vous conseille vivement le dernier livre de Cyrulnik, « La nuit, j’écrirai des soleils« .  Combien, parmi les écrivains, d’enfants orphelins, d’enfants négligés, rejetés, qui, tous, ont combattu la perte avec des mots écrits ? Pour eux, le simple fait d’écrire changea le goût du monde.  Le manque invite à la créativité. La perte invite à l’art, l’orphelinage invite au roman. Une vie sans actions, sans rencontres et sans chagrins ne serait qu’une existence sans plaisirs et sans rêves, un gouffre de glace. 
Une lecture qui est arrivée à point nommé.
A très vite,
ps: On dirait que je n’ai plus trop envie de passer ma vie à avoir envie de m’échapper. L’âge de la raison aurait-il enfin sonné?