Joy : « nous les mamans solos nous devons trouver la puissance de continuer même lorsque nous perdons espoir »

Exilée du Burundi pour avoir osé dire, exprimer, écrire, Joy vit désormais à Bruxelles, où elle élève seule son fils Ron. Pour cette femme-force, à chaque jour sa bataille, mais aussi sa victoire. Il était une fois, l’histoire d’une héroïne du quotidien….

15 février 2024. Schaerbeek, une rue à double sens à quelques pas du parc Josaphat. Sur le coin, un immeuble. Dans le hall, la poussette de Ron. Joy vit au premier étage. Dans la cuisine, sur le feu, mijote une grande casserole d’épinards. L’appartement deux pièces est couvert de coussins. « Le bâtiment est insalubre, je retrouve parfois des cafards, il y a beaucoup d’humidité. Pour le petit, ça ne convient pas, mais pour l’instant c’est tout ce que je peux payer. Alors, je fais avec et je crée du moelleux pour nous offrir une impression de cocon » introduit-elle en s’asseyant dans le salon. Sur la table, une feuille de papier. « J’ai écrit mon histoire. C’est une manière de me décharger et de retrouver ma liberté de parole qu’on a essayé de m’enlever », souffle-t-elle en saisissant le texte. Elle lit : « Je suis Joy, fille africaine née dans la guerre et je vis aujourd’hui à Bruxelles comme en plein désert. » Dans quelques jours, elle livrera son récit sur la scène de l’Espace Senghor dans le cadre du projet Tamtam Quidam. Pour l’heure, la chaleur du public est encore loin, alors c’est ici dans son appartement que Joy se raconte, nous raconte….

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