Bonsoir l’automne bien que je ne t’aime pas

« Bonsoir l’automne bien que je ne t’aime pas », voilà un long titre un peu chiant de meuf semi déprimée qui se la joue romantique. Aujourd’hui, vers 20h38, tout d’un coup, j’ai réalisé, j’ai compris. La réalité m’est tombée dessus comme une enclume: je vis en Belgique, on est en automne et je vais en chier pendant les quatre prochains mois.

Alors oui, je parle beaucoup du ciel. Pardon, c’est mon obsession. Chacun ses lubies, la mienne est (encore) plus ou moins raisonnable, elle ne tue personne, c’est déjà ça.

Bref, à 20h38, aujourd’hui, dans une rue de Schaerbeek, j’ai eu froid. L’air cru s’est infiltré sous ma veste. J’ai eu envie de pleurer (et de prendre un bain chaud).

Pleurer pour un courant d’air? Oui, et pour tout le reste aussi.

Pour cette existence qui passe sans que je ne comprenne rien. Pour ces bulles de vies qui m’échappent. Pour cette beauté que je n’arrive pas à apprécier.

Voilà trois ans que je n’ai pas vécu la saison des feuilles mortes dans mon plat pays. Trois ans, c’est long quand-même, non?

Tant de visages, de sensations, de souvenirs. Des vies d’ailleurs. Et ce sentiment de schizophrénie permanent.

J’avance comme un petit soldat, sur tous les fronts. Je suis plutôt fière de moi. Et puis parfois patatra, je dégringole. Les vieux démons me rattrapent. Les cauchemars retrouvent leur place bien moelleuse dans mes nuits agitées.

L’automne, les gens qui toussent et la lune qui se pointe trop tôt.

La légèreté de l’été a disparu.

Bonsoir l’automne bien que je ne t’aime pas.

Voilà,

 

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